Avec la récupération mondiale qui se poursuit, les pressions inflationnistes demeureront élevées

Alors que plusieurs pays ont subi une baisse de l’activité économique à l’hiver 2021, à la suite des deuxième et troisième vagues de COVID-19, la situation s’est généralement améliorée au deuxième trimestre parmi les pays du G20. Cependant, peu d’économies industrialisées ont complètement regagné le terrain perdu depuis le début de la pandémie. Les pays où la vaccination est particulièrement avancée semblent souffrir moins gravement de la propagation du variant Delta. Les entreprises nord-américaines font face à des difficultés d’approvisionnement, à des délais de livraison, à des hausses de coûts des matières premières. De plus, les pénuries de main-d’œuvre commencent à exercer une pression à la hausse sur les salaires.

La propagation du variant Delta confirme que la pandémie n’est pas terminée et que son évolution demeure le principal facteur de risque pouvant affecter nos scénarios économiques. La lenteur des campagnes de vaccination dans certains pays, une efficacité moins forte que prévu des vaccins et la propagation de nouveaux variants pourraient nuire à la conjoncture économique, forçant le prolongement ou la réintroduction de mesures sanitaires contraignantes. Elles affecteraient aussi les marchés financiers en sapant les perspectives de profits et l’optimisme des investisseurs.

Les nombreux déséquilibres entre l’offre et la demande, y compris de nouvelles contraintes à la production dues à la pandémie et des problèmes d’approvisionnement, pourraient provoquer une augmentation de l’inflation plus forte que prévu.

D’un autre côté, la croissance économique toujours appuyée par les politiques budgétaires et monétaires pourrait être plus forte qu’anticipé. Les surplus d’épargne accumulés pendant la pandémie pourraient être décaissés rapidement, engendrant une demande vigoureuse et une hausse soutenue des prix à la consommation. Aux États-Unis, l’adoption et la mise en place des ambitieux programmes d’infrastructure et d’aide aux familles du président Joe Biden pourraient amener une croissance économique plus forte à moyen terme. Toutefois, l’incertitude politique alimentée par les divisions partisanes au sein du Congrès risque d’affecter l’économie et les marchés.

L’amélioration des perspectives économiques et l’augmentation rapide des prix compliquent la situation pour les banques centrales.

Le maintien de politiques monétaires trop expansionnistes ou d’autres mesures budgétaires très agressives pourrait entraîner une poussée beaucoup plus forte des anticipations d’inflation et causer une réaction haussière des taux obligataires. En revanche, un resserrement trop soudain des politiques monétaires pourrait aussi entraîner une réaction négative des marchés. Une crise financière majeure en Chine pourrait également inquiéter les investisseurs internationaux. 

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