Les amateurs de volatilité se régalent, les autres doivent se décourager. Difficile, en effet, de comprendre les mouvements anarchiques qui secouent actuellement le CAC 40 le faisant passer des larmes au rire. En forte baisse à l’ouverture et sous le coup de la panique enregistrée au Japon, il se reprenait néanmoins progressivement, en appui sur le support intermédiaire des 3740 points pour finalement réintégrer celui plus important des 3790 points. Les marchés américains ont décidé de réclamer le calme tout en conjurant la paranoïa qui se développait à propos du soutien des banques centrales. Une belle bougie blanche assez encourageante est ainsi apparue incitant à la confiance.
Aux Etats-Unis, on prouve encore une fois que le reste du Monde ne peut influencer les opérateurs américains lesquels n’entendent pas sombrer dans le pessimisme alors que bon gré mal gré l’économie se redresse et que se focaliser uniquement sur l’aide de la FED emprunte trop au travers irrationnel. Les chiffres de l’emploi n’étaient pas mauvais et les ventes au détail satisfaisantes. Ceci a suffi pour que le S&P 500 rebondisse vigoureusement en s’éloignant du dangereux seuil des 1600 points. Le paradoxe n’est d’ailleurs pas mince puisque ces chiffres devraient inciter la FED à remettre en cause sa politique dite ” ultra accommodante “. La logique échappe parfois aux marchés ce qui expliquerait qu’ils sont les plus forts…
Le CAC 40 ne peut pas ne pas rebondir dans ces conditions et la zone des 3850-3870 points lui ouvre tout grand les bras. Néanmoins, le retour brutal de la volatilité va laisser des traces dans les esprits et il n’est pas dit que le camp des vendeurs disparaisse aussi vite qu’il est revenu. L’alerte à la consolidation fut assez sérieuse pour être prise en compte. La peur, présente ou absente, n’élimine pas le danger.
