
Le CAC 40 s’est donc empressé de reprendre ce qu’il avait perdu la veille. Vladimir Poutine engagé dans une partie d’échecs plutôt qu’un bras de fer avec les pays occidentaux s’enferme dans ses mensonges et cherche certainement un bon prétexte pour envahir l’Ukraine. En attendant, il recule ses pions de quelques cases ce qui soulage les opérateurs. Les vendeurs sont dans l’obligation de couper à la hâte leurs positions et les acheteurs jubilent, trop heureux de bénéficier de ce trou d’air. Le CAC 40 dessine une belle bougie blanche qui contraste parfaitement avec celle de la séance précédente de noir coloriée. La résistance des 4420 points est toujours à déborder pour la signature d’une nouvelle phase haussière.
Aux États-Unis, on ne veut retenir que le caractère apaisant des propos de Vladimir Poutine. Il n’y avait pas de données économiques importantes à scanner et pourtant les indices s’envolent vers de nouveaux sommets historiques. Notamment, le S&P 500 s’offre un nouveau plus haut historique de clôture en réintégrant allègrement le seuil des 1850 points. L’ancien président de la Fed, Ben Bernanke, a poussé à l’optimisme en prédisant une croissance de 3 % pour son pays. Même si la crise économique n’est selon lui pas tout à fait terminé il voit dans la reprise du secteur immobilier un point extrêmement positif. Il est vrai qu’une bonne tenue du secteur immobilier est absolument nécessaire pour favoriser la consommation.
Le CAC 40 devrait faire preuve d’une certaine nervosité après deux séances aussi volatiles. Sauf mauvaises nouvelles en provenance du front ukrainien, les opérateurs devraient se concentrer sur les chiffres de l’emploi américain, de l’ADP aux chiffres mensuels officiels qui seront publiés vendredi. Une vraie tendance se dessinera si le CAC 40 sort par le haut ou par le bas du petit rectangle de transaction dans lequel il s’est enfermé et dont les bornes inférieures et supérieures se situent respectivement sur 4350 et 4420 points. Il nous semble donc préférable d’attendre un peu avant de prendre trop d’initiatives.