Le CAC 40 repart à la hausse après son coup de mou de la veille et montre ainsi son envie de déborder la petite zone de résistance actuelle sur les 3950-3960 points. Les acheteurs étaient de retour après des bonnes nouvelles en provenance de la zone Euro, une fois n’est vraiment pas coutume. Les indicateurs PMI qui mesurent l’activité manufacturière et celle des services repassent au-dessus des 50, frontière entre récession et expansion de l’économie. L’embellie était attendue depuis janvier 2012. La velléité de revoir les 4000 points se comprend mais tous les clignotants sont loin d’être au vert en Europe et lorsque le consensus haussier devient trop évident, il est généralement temps de se méfier.
Aux Etats-Unis, Apple soutient le secteur informatique mais les difficultés de Caterpillar rappelle que la reprise américaine ne peut pas tout et certainement pas de permettre d’ignorer les avatars des pays émergents. Le S&P 500 marque le pas sous le seuil symbolique des 1700 points et les bons chiffres de l’immobilier neuf n’ont pas suffi à se débarrasser d’une certaine prudence. Cette dernière se justifie au moins sur un plan technique car la zone de sur-achat est largement atteinte.
Le CAC 40 ne peut pas ne pas tenir compte du tassement des indices américains. Certes, il n’a pas retrouvé ses plus hauts annuels mais l’échappée est un peu trop belle pour un contexte général qui n’est pas si serein. Il faut garder un œil sur les taux longs américains. Il est parfois de ces sommeils agités qui masquent les cauchemars. Un peu de contradiction dans un monde trop consensuel ne peut pas nuire, raison pour laquelle un recul en direction des 3870 points nous semblerait plutôt sain voire garant d’une tendance haussière bien construite.
