
Le CAC 40 a vécu une séance bien sombre avec gap baissier d’importance et grande bougie noire qui vient percer le support des 3710 points. Les volumes étaient au rendez-vous et la panique s’est installée au fur et à mesure que la crainte d’un krach obligataire prenait corps. En effet, les taux longs sont remontés assez fortement à l’idée que la FED n’assurerait plus son rôle de régulateur par achats massifs d’obligations d’états. Comme si cela ne suffisait pas, les opérateurs apprennent que le secteur manufacturier chinois se contracte et que rien ne va plus dans les pays émergents. Il fallait donc sauver les meubles !
Aux Etats-Unis, un grand consensus d’observateurs restait persuadé que la FED ne prendrait pas le risque de décevoir les marchés en annonçant clairement la fin de sa politique ultra accommodante. La surprise est donc de taille et le coup de sifflet justifiant la fin de la récréation assez strident. La FED se montre très optimiste sur la reprise de l’économie américaine et sur la capacité prochaine de celle-ci à ramener le chômage sous la barre des 7%. A la fin de l’année ou au début de 2014, il n’y aurait plus d’utilité à pratiquer autant d’achats. En soi, la nouvelle est excellente mais il va falloir valoriser correctement les actifs sans plus compter sur cet énorme acheteur qui faussait la donne car aucun vendeur ne pouvait lutter contre un tel mastodonte. Il faut se réveiller et rejoindre la réalité. Il est de ces couettes beaucoup trop difficiles à quitter…
Le CAC 40 va chercher à protéger son support des 3710 points mais le coup est rude et les vendeurs aimeraient certainement pousser plus avant leur avantage et l’objectif des 3600 points, visible entre tous, peut agir comme un aimant. Beau parallélisme des formes, le mois de juin aura détruit la progression du mois de mai.