
Le CAC 40 proche des 3850 points à l’ouverture a finalement été placé aux mains des vendeurs lesquels l’ont poussé à revoir le support des 3790 points avant qu’un miraculeux rebond n’ait lieu à quelques minutes de la cloche. La volatilité a retrouvé tous ses droits et les opérateurs continuent de fantasmer sur le rôle des banques centrales à l’exclusion de toute autre réflexion. Notamment, la banque du Japon ne manifeste aucun état d’âme et pousse la monnaie nipponne à s’affaiblir et semble vouloir ignorer l’agitation actuelle du Nikkei. Les taux longs reprennent de la hauteur et ainsi forme une barrière de plus en plus incontournable sur les chemins jusqu’ici haussier.
Aux Etats-Unis, la sérénité semblait l’emporter avec des baisses très contenues mais la fin de séance a vu un beau décrochage des indices. La prochaine réunion de la FED n’interviendra que le 19 juin et d’ici là il est promis une belle pagaille si des propos rassurants n’interviennent pas rapidement. Les opérateurs sont désormais convaincus que la politique accommodante est à son terme. La question se concentre donc sur le terme et la remontée des taux longs incite à croire que pari est pris pour une échéance proche.
Le CAC 40 pourrait bien poursuivre sur sa tendance baissière et chercher de nouveau à tester le support des 3790 points. Sa cassure impliquerait un nouvel objectif sur 3710 points. Les dégâts seraient importants car ils annuleraient tout l’élan d’optimisme initié avec la grande bougie blanche du 23 avril. Des positions à l’achat, dans un esprit de contrariété, peuvent être tentantes et pourtant le couteau qui tombe ne doit pas se rattraper.