
Le CAC 40 vient de perdre en une séance 99 points. L’humeur maussade des indices américains la veille a provoqué chez nous un vent de panique et les opérateurs ont perçu d’un coup une réalité européenne qui les a soudainement effrayés. La Grèce pourrait sortir de la zone Euro car la lassitude est extrême et la ritournelle sempiternelle : du temps et plus d’argent. L’Allemagne s’exaspère et retient les cordons de la bourse. Quant à l’Espagne, elle tergiverse ce qui n’est plus du tout du goût des prêteurs lesquels à titre de sanction tendent les taux. Les séances d’hésitations qui précédaient ne pouvaient que déboucher sur un mouvement de panique parfaitement illustré par une bougie noire pleine dont la base se situe exactement sur 3470 points.
Aux Etats-Unis, l’agacement est le même mais dans des proportions beaucoup plus limitées. Le S&P 500 annule tout de même l’intégralité du mouvement de hausse venu saluer la décision de la FED d’accorder un troisième plan d’assouplissement monétaire. Ceci est assez symbolique de la défiance vis à vis de ce dernier dont il est craint, non sans raison, qu’il ne serve pas la croissance mais qu’il favorise bien plutôt’un retour de l’inflation.
Le CAC 40 peut retrouver ce matin quelques couleurs avec un marché japonais en légère hausse et des indices américains encore sereins. Il n’empêche, le moral des acheteurs vient de prendre un coup sérieux et le temps de la défiance est bel et bien venu. Les gestes des banques centrales ont été applaudies et maintenant il faut autre chose. A défaut, il ne faut pas enterrer l’hypothèse d’un retour sur 3365 points.