Le CAC 40 a buté sur le seuil symbolique des 4300 points qui n’est pourtant pas véritablement une résistance graphique. Les volumes étaient en constante décélération depuis le pic de la semaine dernière ce qui affaiblissait considérablement la forte évolution haussière des dernières séances. Il aura suffi que les cours du pétrole rechutent significativement pour que le CAC 40 pique du nez. Cette petite alerte après 10 % de hausse rappelle que la volatilité n’a pas disparu et que les marchés actions sont toujours aux mains des cours du pétrole. Or, les pays producteurs sont loin de parler un même langage et l’Arabie Saoudite ambitionne toujours de mettre les États-Unis à genoux. Le seuil des 20 $ est de nouveaux évoqué. Le CAC 40 dessine une petite bougie noire qui menace d’un retour sur 4200 points.
Aux États-Unis, le contraste est assez violent entre la séance de lundi et celle de mardi. En cause donc, les péripéties de l’or noir mais aussi une monnaie chinoise affaiblie, miroir expiatoire des difficultés économiques de l’empire du milieu. Le S&P 500 doit affronter un point difficile graphique et névralgique à savoir les 1950 points. Il est acté que ce passage est crucial pour évoquer ou non un retournement de tendance haussier. Il existe donc un certain suspense et poser un diagnostic sérieux est actuellement difficile.
Le CAC 40 devrait connaître une séance agitée en raison d’une part d’une volatilité retrouvée sur le marché des matières premières et d’autre part car les prises de bénéfices peuvent devenir tentantes dans un souci de prudence. En clair, le CAC 40 doit se montrer capable de protéger les 4200 points et s’extraire des 4300 points pour redynamiser le camp acheteur. À défaut, la discussion entre rebond technique et retournement de tendance risque de s’enliser.
