
Les opérateurs continuent de s’interroger sur les bienfaits ou sur l’innocuité des actions des banques centrales. L’Euro aurait naturellement du se déprécier après l’annonce d’une baisse des taux et d’une politique toujours plus accommodante avec augmentation significative des rachats d’actifs. La banque centrale américaine a neutralisé, peut-être même sans vraiment le vouloir, l’action de la BCE puisque en remettant en cause l’utilité d’une vraie remontée de ses taux, elle a favorisé une baisse du Dollar ! Les cours du pétrole en bénéficient mais sont revenus à des niveaux qui risquent d’exacerber la lutte sans merci que se livre les producteurs. Ajoutons des prévisions de croissances revues systématiquement en baisse et il devient difficile d’adopter le camp acheteur sans une grosse pointe d’incertitude. Graphiquement, les options sont ouvertes : comblement du gap du 11 février ou de celui du 4 janvier. Sur cassure des 4345 points, la première branche de l’alternative primerait. En attendant, le « suspense graphique » demeure.
Aux Etats-Unis, une hausse très timide l’a emportée mais les convictions s’émoussent également de ce coté de l’Atlantique et si les gaps du 4 janvier sont rangés désormais dans la boite à souvenir, les vendeurs pourraient y voir un élément déclencheur pour leurs interventions. Cinq semaines de hausse, nécessairement la frustration s’installe ! Sans nouvelle économique réjouissante, l’heure est certainement à la méfiance.
Le CAC 40 est en équilibre bien instable sur son petit support intermédiaire des 4420 points. Sur cassure, il devrait revenir tester la zone des 4345 points. Avant Pâques et quatre jours de fermeture des marchés, la pratique d’un petit jeune ne semble pas inutile pour forcer la réflexion. Surachat général ?