Le CAC 40 a donc clôturé la semaine sur une petite hausse malgré des chiffres sur la croissance américaine un peu décevants. Les vendeurs ont manifestement déserté les marchés et ils ne se sentent pas de lutter d’une part contre un optimisme général et d’autre part contre des banques centrales qui semblent très soucieuses d’épargner les marchés. La situation en Ukraine pour de nombreux observateurs dont nous sommes apparaît très inquiétante mais sans doute en raison du principe que le pire n’est jamais certain, les opérateurs sont pour le moment rester sereins. On observera néanmoins la présence d’une seconde bougie à très petit corps avec une longue mèche inférieure. Ceci est la marque d’une part d’une hésitation et d’autre part d’un retour de la volatilité. Au demeurant, la résistance des 4420 continue de gagner en intensité et devient donc de plus en plus difficile à déborder.
Aux États-Unis, la présidente de la Fed a réussi à calmer toutes les inquiétudes relatives à la qualité de la reprise économique américaine. Les conditions météorologiques seraient quasiment la seule explication à la publication d’indicateurs mitigés. Si vraiment il y avait une dégradation, la Fed reviendrait sur sa politique de réduction de rachats d’actifs. En clair, la Fed n’abandonne pas les investisseurs. Une parole maternelle en quelque sorte qui permet au S&P 500 de s’affranchir de la lourde résistance des 1850 points et de retrouver sa volonté de s’offrir de nouveaux records historiques.
Le CAC 40 devrait connaître un réveil bien difficile alors que le bras de fer entre les États-Unis et la Russie a gagné en intensité. Cette dernière a pour seule ambition de redevenir incontournable sur le plan de la scène internationale et quiconque chercherait à l’humilier risquerait de le payer au prix fort. Pour autant, il faudra bien protéger l’intégrité du sol ukrainien conformément aux engagements internationaux, engagements pris en contrepartie d’un renoncement de l’Ukraine à l’arme nucléaire. Les marchés sont hauts et donc fragiles. Entre audace et mort programmée, les acheteurs devraient au moins se retirer le temps de la réflexion.