
Le CAC 40 vient de connaitre une belle séance de hausse ce qui lui permet non seulement de réintégrer brillamment les 3745 points mais encore de déborder très symboliquement les 3800 points. Il semblait acquis qu’il ne se passerait pas grand-chose un jour férié pour les marchés américains tant il est vrai que ces derniers sont les vrais moteurs des mouvements. De même, aucun observateur ne s’attendait à une surprise en provenance de la BCE. Or, celle-ci était bien au rendez-vous et de taille. Très habilement, Mario Draghi a plaidé pour une politique très accommodante justifiée par une absence de croissance et un risque de déflation. S’il le faut, les taux pourraient être négatifs ! Plus clair ? Ou faut-il répéter ? Bien loin, le temps où les banques centrales s’ingéniaient au propos hermétiques. Transparence totale et soutien aux marchés sont devenus les mamelles incontournables d’une croissance qu’il faut alimenter énergiquement quand anémie. Avec un tel cadeau, le CAC ne pouvait répondre que par une très belle bougie blanche et plus de 100 points de gains.
Aux Etats-Unis, on n’aura donc pas participé à la fête mais on pourrait se rattraper aujourd’hui surtout si les chiffres de l’emploi sont à la hauteur des attentes. Une progression des créations d’emploi serait saluée mais surtout si elle est modérée. Ce serait le signe que l’économie va mieux mais que la FED doit néanmoins continuer à apporter son soutien. Les Tanguy se sont généralisés même chez les opérateurs, ambition du cocon chevillée au corps.
Le CAC 40 va sans doute se calmer un peu en attendant les chiffres américains. La fermeture du gap du 20 juin est pratiquement certaine mais peut aussi servir d’objectif très court terme pour les acheteurs en attendant l’ouverture de la saison des résultats. Entre enthousiasme et prudence, il y a bien loisir de se faire une petite place.