
Le CAC 40 est en hausse symbolique et pourtant un vent contraire semble bien souffler, déstabilisant les certitudes des acheteurs les plus convaincus. Trois bougies noires valident la résistance des 3950 points et le support des 3870 points ouvre tout grand les bras pour accueillir un CAC 40 un peu déprimé et qui n’aurait pas vu venir la fronde des vendeurs frustrés qui commencent à s’organiser en Asie et aux Etats-Unis.
Aux Etats-Unis, les analyses se multiplient pour expliquer que les indices sont mûrs pour une correction. Pourtant de drôles d’habitudes avaient été prises, notamment celle qui veut que le mardi soit systématiquement un jour de hausse. Cela faisait vingt semaines que cela durait. L’explication tiendrait au fait que ce jour là la FED interviendrait plus ou moins directement avec ses tombereaux de liquidités. Exacte ou demi-exacte, cette pratique n’a pu contrer la déception venue d’un déficit de la balance commerciale pas assez grand. Si un déficit n’est pas à souhaiter en l’occurrence plus il est important, plus il rend compte de la force de la demande intérieure donc du potentiel de croissance économique. En clair, les vendeurs sont désormais à l’affût de prétextes.
Le CAC 40 ne peut pas ne pas adhérer au diapason américain. Les prises de bénéfices vont se souvenir que les petits pains ont une capacité à se multiplier et qu’un certain mimétisme serait de circonstance. On surveille désormais les 3870 points, le vent contraire deviendrait très chaud si cassure.