
Hier, nous avons opté pour un schéma très technique voire théorique à savoir le comblement du gap d’ouverture. Il n’est pas rare quand les marchés ont perdu leur boussole macro-économique de les voir se réfugier dans une optique très routinière un peu comme celui qui a perdu sa liberté et qui se contente de gestes dérisoires dans l’attente d’un avenir toujours possiblement plus radieux. Les données statistiques, les grandes mesures, les soutiens hors normes, rien de tout ceci ne rassure. La baisse est de nouveau là et la gérer constitue simplement un moindre mal. Ainsi, notre scénario fut élu et le future CAC 40 est venu avec une grande bougie blanche combler au point près le gap dont s’agissait. Les acheteurs ont sagement rendu la main et les vendeurs prosaïquement ont accepté cette dernière sans triomphalisme particulier.
Aux Etats-Unis, la FED donne de la voix, inaudible qu’elle est depuis que le coronavirus s’est échappé de Chine. Rien à faire néanmoins, les grands indices continuent de plonger exception faite du Nasdaq qui se contente d’une petite tasse. Le sénat ne parvient pas à s’entendre sur un grand plan de soutien tant pour les entreprises que pour les particuliers. L’humeur se veut néanmoins changeante et un cri de guerre haussier se fait entendre au Japon. Il semble résonner sur toute la planète et les opérateurs se réjouissent soudainement du soutien indéfectible des banques centrales. Une mère n’abandonnerait jamais ses enfants. Comment a-t-on pu l’oublier ? Les futures battent la coulpe et arborent un vert aussi étincelant que germinal.
Le future CAC 40 s’offre, classique absolu du moment, un gap. Ce dernier est haussier et franchit de nouveau la haie des 3950 points et le future lutte pour se débarrasser de celle des 4050 points. Le sésame est là pour viser les 4300 points, borne d’un autre gap. La liberté haussière n’est pas encore recouvrée mais se maintenir au-dessus des 3950 points et faire de ceux-ci un support solide constitue un petit pas rassurant. On prend par la main un turbo call CAC 40 (il n’est pas contagieux !) pour l’emmener voir au-dessus des 4000 points sachant que le chemin est toujours aussi glissant.