Le CAC débutait mal la séance, peu enclin à gommer même pro partes les dégâts occasionnés par la lourde chute de la veille. Les acheteurs ont pourtant réussi à revenir mais sans réelle conviction tant la situation de l’Espagne voire de l’Italie continue à inquiéter. C’est la capacité de l’Europe à régler sa propre survie plus encore que les déboires ibériques qui se trouve en jeu et sans doute tout ceci avait été remisé un peu vite au profit d’une économie américaine en plein redressement. La BCE a un peu calmé les esprits en promettant d’intervenir en rachetant de la dette espagnole mais l’Italie a encore de gros besoins de financement et les émissions obligataires à venir sont redoutées. Dans ce contexte, une petite bougie blanche bien incertaine s’est dessinée sans que le seuil des 3265 points soit réintégré.
Aux Etats-Unis, un terme à cinq séances de baisse consécutives a été trouvé avec la parution des très bons chiffres d’Alcoa et à la légère accalmie observée sur le marché obligataire espagnol et italien. Une entreprise ne réinvente pas le printemps et il va falloir beaucoup d’optimisme de la part des chefs d’entreprises sur les perspectives de croissance pour donner à croire qu’il n’y a pas eu au premier trimestre d’excès haussiers dans les valorisations.
Le CAC, tel le boxeur sonné, va entendre le son lointain de la voix de l’arbitre qui décompte les points et se relever avec difficultés. La douleur de l’uppercut espagnol est encore vive et il va falloir du courage pour réintégrer les 3265 points et éviter ainsi le K.O. Il n’y a pas d’urgence à reprendre le combat…