
A l’aube du second trimestre de l’année, les promesses de jours meilleurs n’étaient, en matinée, pas au rendez-vous. Le chômage européen bat des records historiques, l’Irlande se rappelle à son bon souvenir car de difficultés financières il est toujours question, l’Espagne et le Portugal ne devraient pas tarder à solliciter des aides européennes à l’heure où l’enveloppe du MES, nonobstant les concessions allemandes, est jugée insuffisante, tout ceci composait indubitablement un méli-mélo précieux de prétextes pour aller revoir les 3365 points. Coup de théâtre dans l’après-midi après la parution de l’ISM manufacturier américain lequel progresse d’un mois sur l’autre avec mention spéciale pour les créations d’emploi. Pris de panique les vendeurs ont changé de camp et le CAC s’offre ainsi une belle séance de hausse. La bougie qui est apparue illustre parfaitement la volatilité importante du jour avec un corps blanc affublé d’une longue mèche inférieure.
Aux Etats-Unis, les opérateurs ont oublié l’Europe et ses récurrentes difficultés pour s’attacher à l’expansion du secteur manufacturier chinois et donc américain. Le Nasdaq bondit grâce à Apple qui dans de forts volumes s’éloigne un peu plus de la barre des 600 dollars. Du coup, le S&P 500 poursuit sa route en direction des 1430-1440 points, ultime zone délicate abandonnée en mai 2008 et qui sur débordement libérerait les 1550 points, point haut historique atteint avant la crise des subprimes. La prochaine saison des résultats commence à occuper les esprits et de bonnes nouvelles sont attendues.
Le CAC renoue ainsi avec une volatilité dont il va falloir se méfier même si le mouvement haussier ne peut que repartir avec des indices américains qui se refusent à souffler. Le support intermédiaire des 3430 points est réintégré. Sa validation permettrait d’envisager un retour sur 3480 points avant de plus ambitieux objectifs mais non sans agitations.