Séance très difficile hier à Paris qui a vu le CAC 40 enfoncer successivement le seuil des 4000 puis des 3900 points. Les opérateurs continuent de ne pas vouloir prendre en considération les situations individuelles et s’attaquent ainsi à des secteurs entiers en particulier le secteur bancaire. Indubitablement, le sort des banques françaises n’a rien de commun avec celui des homologues grecs ou italiens. Cela n’a pas interdit des ventes massives au lendemain d’un brusque mouvement de rachat. C’est dire que l’irrationalité et la panique dominent tout. Généralement ce type de séance fortement baissière vaut capitulation. En d’autres termes, les vendeurs livrent toutes leurs forces dans la bataille et sont ainsi totalement épuisés de sorte que les acheteurs peuvent revenir pour procéder rapidement à des rachats à bon compte. La grande bougie noire pratiquement pleine qui remet en cause le support des 3935 points milite pourtant pour la recherche de nouveaux supports. La tendance de la séance à venir est donc essentielle pour répondre à la question.
Aux Etats-Unis, la casse est plus limitée avec d’une part de nouvelles rumeurs d’un accord entre l’OPEP et les autres pays producteurs de pétrole pour chercher à endiguer les dégâts d’une offre historiquement pléthorique. D’autre part, la surprise heureuse est venue de Cisco qui a publié des résultats en nette progression avec des perspectives brillantes et un plan de rachats d’actions pour 15 milliards de dollars. Ceci a permis aux trois indices de connaître une séance baissière certes mais dans des normes acceptables.
Le CAC 40 n’est pas certain de pouvoir s’offrir un rebond technique car les acheteurs vont se sentir totalement inhibés, gardant en mémoire la séance de mercredi qui non seulement n’a servi à rien mais a dû endommager de nombreux portefeuilles. Il est impératif de réintégrer d’une part les 3900 points mais d’autre part et au moins de chercher à revenir au contact des 4000 points. Ce n’est pas gagné… Prudence.
