CAC 40 : D’une rive à l’autre


Le CAC 40 aura subi l’une des séances les plus volatiles voire les plus folles de l’année. En très belle hausse en début de séance et largement au-dessus des 3470 points, le CAC 40 a brutalement pris le chemin de la baisse en osmose avec des Futures américains subitement dégrisés après un soulagement de très courte durée, celui de la levée de l’hypothèque électorale. Chaque bord de l’Atlantique a permis de justifier cette panique baissière. Bruxelles vient rappeler que l’Europe va mal et que la crise touche même l’Allemagne. Les taux de croissance sont revus à la baisse et adieu le retour aux 3% de déficits. La crise est derrière nous ou faudra-t-il cinq ans de larmes et de sueur ? Est-ce qu’avaler chapeaux et couleuvres provoque l’indigestion ? Sans doute faut-il de l’estomac pour réussir en politique…Quoi qu’il en soit, la victoire d’Obama ne résout pas la question budgétaire laissée sans réponse avant les élections. Eviter la falaise fiscale ne peut se concevoir qu’avec le secours des républicains et ces derniers ont également besoin de digérer : leur défaite…et ils pourraient être victimes d’aigreur. Le CAC 40 se sent nécessairement pris de nausée et graphiquement d’une rive à l’autre (on admirera la précision, il glisse de 100 points de 3510 à 3410 points) dessine une bougie noire du plus mauvais effet laissant aux vendeurs le soin de dire s’ils sont repus ou non.

Aux Etats-Unis, les opérateurs ont vite abandonné les flonflons et autres propos enthousiastes pour revenir à des perspectives peu encourageantes. Le retournement brutal des indices ne trouve pas d’explications univoques. La multifactorialité s’imposerait plutôt. Le délaissement des valeurs de santé, d’armements et du secteur financier donne à croire pour certains que les marchés américains avaient anticipé la victoire de Mitt Romney. D’autres estiment que la bonne tenue des indices, ces derniers temps, s’expliquait par une volonté de soutien artificiel pour ne pas effaroucher les épargnants également électeurs. Au fond des tiroirs, il existera toujours un bon argument. Graphiquement nous retenons la cassure des 1405 points par le S&P 500 lequel s’ouvre ainsi la voie théorique des 1360 points.

Le CAC 40, sonné, va-t-il remonter sur le ring ? Le soigneur peut être chinois avec l’arrivée d’un nouveau dirigeant que l’on dit pragmatique, ouvert autant que possible dans un univers marxiste et pétri de l’idée que la croissance est essentielle pour poser les bases d’un Etat providence. La mode des idéologues est vraiment ringardisée. Un nouveau courant trans-partisan dans le village planète est en marche. Imaginons que les Etats-Unis par pragmatisme national évite la falaise budgétaire et une récession mondiale, que la Chine ouvre sa monnaie aux délices du marché et que l’Europe s’attaque unanimement à la seule cause qui vaille, la réduction des dépenses publiques. Le CAC 40 retrouverait des couleurs. En attendant, on l’abandonne à sa déréliction et on ne le retrouve que s’il veut sauver les 3410 points.

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