
Le CAC 40 a terminé la semaine en beauté mais d’un vendredi à l’autre, l’humeur est bien changeante. L’emploi américain a permis d’éclipser les soucis européens notamment les tergiversations espagnoles. Les créations de postes ont été plus importantes que celles attendues mais surtout les chiffres des mois précédents ont été révisés en hausse et le chômage, contre toute attente, reflue sous les 8%, pourcentage important qui vient à point nommé pour aider le président sortant. Les acheteurs ont pu ainsi prendre la main sans difficultés et revenir notamment sur tout le secteur financier précédemment chahuté. Une belle bougie blanche pointe vers les 3470 points mais l’engouement était peut-être un peu rapide car les marchés américains n’ont pas, eux, manifesté d’enthousiasme.
Aux Etats-Unis, le Nasdaq recule et si d’une manière générale les indices se tiennent non loin de records maintenant historiques, il n’en demeure pas moins qu’il manque un puissant catalyseur pour entretenir une phase ascendante qui depuis la rentrée s’essouffle. Les bons chiffres de l’emploi ne sont donc pas suffisants d’autant que la période électorale facilite la tâche des théoriciens du complot et autres manipulations. Il valait donc mieux ne pas s’enflammer à quelques heures de l’ouverture de la saison des résultats, la dernière de l’année qui ouvre les perspectives pour 2013.
Le CAC devrait donc s’assagir d’autant que l’actualité européenne va recouvrer ses droits. La période d’indécision qui a vu le marché français s’enfermer entre 3365 et 3470 points devrait donc perdurer et nous continuons de ne pas exclure un nouveau test du support des 3365 points. Les opérateurs deviennent sensibles aux moindres mauvaises nouvelles.