
Le CAC 40 qui débutait sur une nouvelle note d’optimisme opte au final pour le statu quo. Un accord, semble-t-il laborieux, a enfin été trouvé pour la Grèce et les opérateurs n’ont pas manqué d’exprimer leur soulagement. Le secteur bancaire fut le premier à en bénéficier car les risques d’impayés s’estompent. Le dossier grec serait au moins clos pour six mois. La facture est lourde mais l’Europe montre sa capacité à résoudre ses problèmes et il est de ces principes qu’il ne faut pas brader. Pour autant, la pile des sujets d’inquiétudes n’a pas franchement diminué et l’OCDE vient rappeler que l’Europe va connaître la récession en 2013 et qu’à trop envisager des politiques d’austérité le remède sera plus terrible que le mal. La hausse de la semaine dernière anticipait le règlement du sort de la Grèce mais désormais le CAC 40 s’essouffle aux abords des 3500 points. Les deux dernières bougies noires s’apparentent bien à un stop.
Aux Etats-Unis, on aurait pu se réjouir d’une augmentation des commandes de biens durables et du moral du consommateur américain qui retrouve des zéniths vieux de quatre ans, avant la crise donc. Les propos sibyllins d’un sénateur évoquant un enlisement des positions sur l’équation budgétaire alors même que l’absence de résolution de cette dernière aurait des conséquences dramatiques pour l’économie mondiale ont ressemblé à ceux du maître d’école qui signifie avec autorité la fin de la récréation. Les indices ont donc reculé et il apparaît clairement, s’il en était besoin, qu’il n’y aura pas de rally de fin d’année sans accord à la chambre des représentants.
Le CAC 40, sans céder nécessairement à la panique va emboîter le pas de ses homologues américains et les acheteurs déjà bien peu nombreux de la semaine dernière ne devraient pas continuer à s’enthousiasmer en quelque sorte dans le vide. Sans franchissement clair des 3500 points, le risque d’une chute en direction au minimum des 3470 points est réel.