Le CAC 40 a bien cherché à se reprendre un peu pour gommer l’effet très négatif laissé la veille par un retournement de situation inattendue. La Grèce, de justesse, parvient au parlement à un accord sur de nouvelles mesures d’austérité, condition sine qua non d’une nouvelle aide internationale. La BCE ne touche pas à ses taux et rappelle en quelque sorte qu’elle demeure au service de l’Euro donc prête à parer à toute attaque spéculative pour peu qu’elle soit sollicitée officiellement et conformément aux traités européens. En d’autres termes, tout dinosaure de la zone euro qui voudrait faire preuve d’intelligence en refusant de mourir, voire de provoquer un suicide collectif, n’aurait qu’à solliciter son aide. Ce ptéranosaure pourrait parfaitement être ibérique…La balance commerciale américaine s’améliore, l’emploi également mais rien n’y fait, le CAC 40 parvient seulement à se stabiliser sur le support intermédiaire des 3410 points.
Aux Etats-Unis, en revanche, on ne parvient pas à s’extraire de l’idée que la chambre des représentants va être le siège d’un bras de fer stérile au sujet des déficits américains, ce qui ne pourra déboucher que sur la ” falaise fiscale ” donc un grand saut vers des taxations en tous genres notamment sur les plus-values de cession et les dividendes. Le S&P 500 plonge en direction des 1360 points manière de prévenir que le président Obama se doit de débloquer d’urgence la situation ce qu’il n’avait pas réussi à faire au cours de son premier mandat.
Le CAC 40 ne peut sauf à le payer ultérieurement prendre d’initiatives haussières alors que les marchés américains broient du noir. Le support des 3410 points est très fragile et sa solidification ne peut réellement se faire qu’en osmose avec une reprise aux Etats-Unis. Il faut tenir compte, là-bas, d’un courant vendeur qui peut exprimer une réelle conviction.