Le CAC 40 capitule avec la création d’un nouveau plus bas annuel et la survenance d’un important volume, démonstration ainsi faite que les investisseurs se retirent massivement, beaucoup trop inquiets du fait d’une conjoncture internationale qui cumule maintenant toutes les difficultés. On en oublierait presque la Grèce tant l’Espagne a absorbé les feux de la rampe. L’idée d’une aide extérieure fait son chemin et met l’Europe devant ses responsabilités avec un risque d’implosion qui se précise. Si cela ne devait pas suffire à miner le moral des opérateurs, il faut ajouter un recul de la croissance en Chine et maintenant en Inde. S’il fallait un coup de grâce supplémentaire, il suffisait de prendre connaissance d’une remontée du chômage aux Etats-Unis. La boucle semble, cette fois-ci, bien bouclée et le CAC n’avait plus qu’à revenir sur le support des 2940 points. Celui-ci risque de craquer avec la débâcle américaine et se rappelle ainsi à son bon souvenir le gap du 28 novembre sur 2871 points.
Aux Etats-Unis, on redoutait donc les chiffres mensuels officiels de l’emploi et il est vrai que l’enquête ADP avait préparé le terrain avec déjà de vives déceptions. L’annonce d’une remontée du chômage à 8,2% de la population active a provoqué une belle panique et le S&P 500 abandonne sans discussion le seuil des 1300 points pour s’ouvrir la voie des 1260 points ce qui lui ferait perdre alors l’intégralité des gains de l’année.
Le CAC 40 ne bénéficie donc d’aucun soutien pour justifier un rebond même si les valorisations deviennent ridicules au regard de certains fondamentaux. Il existe trop d’incertitudes pour justifier des prises de risques. Il faut maintenant des signaux forts des banques centrales pour stopper une hémorragie qui prend des proportions inquiétantes si les marchés américains perdent leur sang froid. En deçà des 2940 points, le fond n’est plus vraiment visible…