La question se posait jeudi soir de savoir si cette énième séance de baisse avec rupture des 3900 points était la bonne à savoir une capitulation ultime des acheteurs totalement découragés. Il est vrai que ceux qui espéraient la main tendue de la Fed en ont été pour leurs frais puisque le discours apparaissait assez brouillon, des taux négatifs étant même évoqués. Vendredi, les acheteurs réagissaient enfin, de très nombreux gérants estimant qu’en deçà des 4000 points, le son du canon était suffisamment assourdissant pour procéder à la hâte à des achats à bon compte. Massacré auparavant, le secteur bancaire a très vivement rebondi, le pire n’étend semble-t-il pas certain. Les rumeurs de concertation entre pays producteurs de pétrole sont revenues permettant une accalmie pour les cours du pétrole. Le CAC 40 en a profité pour revenir au-dessus du support des 3935 points. Les acheteurs doivent maintenant confirmer leur volonté de reprise en main.
Aux États-Unis, on a pratiquement fait le deuil d’un soutien de la banque centrale. Le pétrole a donc repris sa baguette de chef d’orchestre et il a permis d’éviter une semaine noire puisqu’au bout du compte les principaux indices reculent assez modestement. Le S&P 500 retrouve les 1850 points et peut ainsi valider l’hypothèse d’un rebond autre que technique. Les marchés seront fermés aujourd’hui mais les bonnes nouvelles proviennent de Chine avec une affirmation catégorique de ce que la monnaie chinoise ne subira pas dans l’immédiat de dévaluation.
Le CAC 40 risque de connaître une nouvelle séance volatile d’autant que les volumes seront affaiblis par l’absence des opérateurs américains. Un retour en direction des 4090 points est envisageable mais il faudrait éviter une réaction d’emballement qui aurait pour conséquence de créer un gap qui fragiliserait une volonté de reprise plus conséquente.
