
Les marchés sont espiègles, ceci est une assertion insusceptible de contradictions. Alors que la résistance des 4345 incitait à une certaine prudence car elle représentait un objectif suffisant après trois belles séances de hausse, elle est débordée de la plus belle manière. Non seulement les acheteurs n’ont pas déposé les armes mais encore ils ont poussé leurs avantages utilisant le prétexte d’une bonne tenue des cours du pétrole, généreusement installés au-dessus de la barre des 30 $ mais encore et surtout de la perspective d’actions d’envergure de la part de la BCE qui ne masque pas ses craintes quant à l’apparition de structures déflationnistes très perturbantes. Le CAC 40, épaulé dans l’après-midi par les marchés américains, clôture au plus haut de la séance en dessinant une seconde bougie blanche de très bonne facture. Il convient maintenant de confirmer ce brillant passage.
Aux États-Unis, c’est le printemps un peu avant l’heure et comme la nature la hausse a repris ses droits avec un S&P 500 qui déborde contre toute attente la résistance dès 1950 points. L’ISM manufacturier est un peu meilleur que prévu, la Chine prend des mesures de soutien à l’économie, n’envisage pas pour le moment de dévaluation de sa monnaie, la BCE va agir, l’or noir se stabilise, Hillary Clinton sera la prochaine présidente des États-Unis. Heureusement, Jacques Prévert n’était pas américain car le S&P 500 se serait envolé au-dessus des 2000 points !
Le CAC 40 qui semblait faire cavalier seul est finalement rejoint par la troupe américaine en mesure désormais de lui confirmer que le chemin de la hausse était bien celui qu’il convenait d’emprunter. Si les volumes venaient à s’accroître un peu plus, l’espoir d’un prochain objectif sur 4470 points serait à caresser.