
Le CAC 40 a progressé la semaine dernière pour globaliser pratiquement 10% de hausse sur l’année. La séance de vendredi fut assez logiquement agitée d’une part en raison de l’attente des chiffres mensuels et officiels de l’emploi américain et d’autre part, sur un plan graphique du fait du passage ou non de la résistance des 3470 points laquelle devenait de plus en plus lourde. Un certain emballement a pu être constaté en début d’après-midi avec des données américaines du chômage très encourageantes notamment dans le secteur privé. Les acheteurs ont du néanmoins éviter de se chauffer, l’enthousiasme européen ne se reflétant pas aux Etats-Unis.. Le CAC 40 dessine cependant une petite bougie blanche qui s’est enhardie au-dessus des 3470 points.
Aux Etats-Unis, on a lié les bons chiffres de l’emploi à un pronostic électoral selon lequel ces derniers bénéficieraient au président Obama. Dans ce cas de figure, le congrès serait républicain et le président démocrate d’où une forme de cohabitation paralysante qui promettrait de grandes incertitudes notamment sur les échéances fiscales de fin d’année. Ceci ne serait pas de nature à favoriser une reprise économique toujours aussi insuffisante pour tirer le reste du Monde. La prudence a donc prévalu et le S&P 500 se cache sous les 1420 points en protégeant les 1405 points et la sortie de par le bas de cette zone graphique serait de très mauvaise augure.
Le CAC 40 va nécessairement entériner la baisse des indices américains et se mettre au diapason de la prudence suscitée par les élections américaines. Le score est a priori si serré que les décomptes pourraient être laborieux ce qui rappelle l’invraisemblable élection du président Bush avec un suspens de plusieurs semaines. Le passage des 3470 points n’est donc pas définitivement acquis et d’inattendus retournements de situations fort possible.