
Le CAC 40 vient de rendre modestement un peu des gains de la semaine dernière mais dans un contexte qui semble en apparence empreint de sérénité. Le principe d’un accord sur le Grèce ne faisait pas de doute et les difficultés pour faire converger les européens et le FMI ne suscitaient aucune crainte. Les opérateurs avaient sans doute raison puisque la Grèce bénéficie d’une nouvelle aide et surtout l’Europe montre sa cohésion même si des esprits chagrins, souvent à dessein démagogique, continueront à rendre cette dernière responsable de tout. Le ” même pas peur ” domine donc : L’Espagne finira par se faire aider, la France continuera de bénéficier d’argent facile et les Etats-Unis trouveront les accords nécessaires pour ne pas laisser une falaise fiscale avaler ses efforts de reprise. Sans doute tout ceci est vrai et justifie de revenir au plus vite sur 3600 points. Comment néanmoins expliquer que les volumes soient toujours anémiques ? Les inquiétudes laissent place à l’inconfort d’une situation fragile.
Aux Etats-Unis, les ventes en progression, du moins par Internet, pour le fameux ” black Friday ” ont interdit de vraies prises de bénéfices après la belle progression de la semaine dernière. Presque discrètement, la Chine accumule les bonnes nouvelles et la croissance repartirait de plus belle depuis l’automne sans surchauffe particulière et donc sans nécessité de grandes interventions étatiques. Il resterait seulement à combler ou à enjamber la falaise fiscale. Le S&P 500 semble bien avoir anticipé une résolution du problème en sauvant un important support à 1360 points. Les puristes ont observé que la moyenne à deux cent séances est réintégrée et qu’il ne faut pas grand chose pour une installation pérenne au-dessus de celle à cinquante séances. Rally en cours ?
Le CAC 40 ne peut pas ne pas saluer l’accord trouvé dans la nuit sur le dossier grec mais celui-ci n’était-il pas suffisamment anticipé ? Un débordement clair de la petite résistance des 3515 points devrait empêcher nos réticences de s’exprimer mais si chaque chose doit intervenir en son temps, il ne nous apparaît pas que cela soit déjà Noël. Trop d’anticipations conduit nécessairement à l’irrationnel.