Le CAC 40 aligne trois bougies noires dont la dernière sauve in extremis le seuil symbolique intermédiaire des 4200 points. L’or noir a dicté la tendance avec le test toujours aussi dangereux des 30 $ le baril. Le secteur pétrolier fait donc du yo-yo mais la pression vendeuse vient désormais du secteur bancaire qui cristallise toutes les inquiétudes sur l’état de l’économie mondiale. Le mal est venu d’Italie avec la possibilité de la création d’une institution à même de regrouper les créances douteuses. Il se peut qu’il y ait actuellement de nombreux excès. Toutefois, l’exacerbation de la volatilité permet difficilement d’affirmer que le CAC 40 se trouve sur des plus bas. Seul un retour au-dessus des 4345 points donnerait un peu d’oxygène à des acheteurs beaucoup trop malmenés.
Aux États-Unis, la séance fut chaotique mais la baisse de l’ISM des services, ce qui n’avait pas été prévu par les opérateurs a provoqué des mouvements sur la paire eurodollar. Effectivement, un ralentissement de l’économie américaine amènerait la Fed a repoussé la hausse de ses taux directeurs. Cette hypothèse a justifié une baisse du dollar laquelle s’est répercutée sur les cours du pétrole lesquels se sont offerts une hausse de plus de 8 %. Le Dow Jones et le S&P 500 en ont profité pour réintégrer significativement le territoire positif. En revanche, le secteur technologique est resté à la traîne, sans doute un manque de confiance dans l’avenir.
Le CAC 40 va nécessairement se ressaisir au vu du comportement des marchés américains. En premier lieu le support des 4200 points doit être clairement défendu. En second lieu, une accalmie dans le secteur bancaire est impératif pour envisager un solide rebond. Enfin, le passage des 4345 points serait un vrai signe de ralliement mais il ne faudrait pas brûler les étapes car l’environnement actuel est vraiment anxiogène.
