
Jean qui rit et Jean qui pleure ! En deux séances, le CAC 40 s’est offert un plus haut annuel mais aussi un écart de près de cent points à la baisse. Le retour de la volatilité ne fait aucun doute et tous les yeux sont braqués vers les trois banques centrales dont il est beaucoup attendu. La FED va bien se diriger vers une réduction de sa politique accommodante. La BCE doit trouver les moyens d’aider les entreprises à trouver du crédit et la banque du Japon doit affirmer sa crédibilité en jugulant la déflation. Des doutes s’expriment, des espoirs naissent et les marchés se cherchent d’autant que les taux remontent aux Etats-Unis. Le CAC 40 abandonne de nouveau la résistance des 4020 points et dessine une bougie noire qui évoque un départ de consolidation.
Aux Etats-Unis, la baisse est plus modeste qu’en Europe mais il faut prendre en considération une hausse de début de semaine moins euphorique. Les vendeurs ne se précipitent pas encore mais la tension observée sur les taux est indubitablement un excellent prétexte pour passer à l’action. Le S&P 500 peut se vanter d’une belle progression pour le mois de mai. En revanche, il s’éloigne un peu plus des 1670 points et donne à ce seuil un peu plus valeur de résistance.
Le CAC 40 semble bien s’engager dans un processus de prises de bénéfices. S’il est dit que celle-ci intervient généralement en mai, il n’est pas interdit de créer une exception et de croire que juin n’est qu’un mois de mai en retard, un peu comme la météo du moment. D’ailleurs sous 3950 points, il ferait franchement frisquet.