
Le CAC 40, en pleine euphorie mardi, vient de connaître une séance de déprime absolue avec des cours du pétrole qui désormais s’éloignent significativement de la barre symbolique des 30 $. Les prévisions les plus folles envisagent des cours proches des 10 $ ! En réalité, personne n’est capable de poser un véritable diagnostic tant la guerre entre les producteurs fait rage. L’Arabie saoudite s’est engagée dans un bras-de-fer avec le reste des pays producteurs espérant pour certains comme l’Iran ou les États-Unis de très sérieuses difficultés. Le brouillard est total et les vendeurs n’ont aucune difficulté pour occuper tout l’espace. Le CAC 40 rejoint les plus bas de l’année 2015 ( réalisés le 6 janvier) et les niveaux de février 2014. Faut-il y voir une ultime capitulation ?
Aux États-Unis, la séance fut particulièrement agitée mais les acheteurs ont su réagir avec un Nasdaq qui s’est même autorisé à repasser dans le vert. En revanche, les deux autres indices majeurs se sont contentés de s’éloigner de leur plus bas. IBM a vécu un nouveau trimestre décevant et ses perspectives ne sont pas encourageantes notamment en raison d’un dollar trop fort. De plus en plus d’observateurs se montrent inquiets pour la croissance aux États-Unis. En deçà des 1900 points, le S&P 500 apparaît de plus en plus fragile.
Le CAC 40 va avoir du mal à rebondir car si les marchés américains semblaient vouloir opter pour une petite résilience, il n’en va pas de même pour les marchés asiatiques fortement ébranlés ce matin. La question se pose de savoir si les banques centrales et notamment la banque centrale européenne vont chercher à rassurer les marchés. L’époque où elles voulaient absolument une dynamique haussière semble révolue et la communauté financière échaudée par la dernière réunion de la BCE n’est pas forcément prête à se contenter de paroles plus ou moins fortes. Sans bouée la baignade en plein mer de surcroît démontée n’a franchement rien de rassurant.