
Le CAC 40 aurait pu légitimement effectuer une pause après sa hausse de près de 3% de la veille mais l’augmentation assez spectaculaire des mises en chantiers aux Etats-Unis a servi de prétexte utile pour grimper un peu plus et se rapprocher ainsi de la résistance des 3470 points. Les acheteurs semblent donc en terrain conquis au motif près qu’ils ne sont vraiment pas nombreux à en juger par des volumes faméliques La distorsion des mouvements est d’autant plus grande et incite nécessairement au questionnement sur cette vélocité suspecte. S’il fallait une preuve que les Futures américains mènent la danse indépendamment de toute autre considération, il faudrait la trouver dans le comportement du CAC 40 qui augmente le jour même de la dégradation de la France. Les américains s’en moquent car ils s’en doutaient et les obligations françaises restent peu chères car les grands fonds notamment suisses ne savent pas où placer leur argent dans un contexte de grande aversion au risque. Si la croissance repart où si les idéologies interdisent que l’on s’attaque à une vraie réduction des déficits et autres dépenses publics, il en ira autrement mais dans l’immédiat…
Aux Etats-Unis, les indices ont été chahutés pour finalement rester stables. Hewlett Packard a fortement déçu mais surtout le discours du patron de la FED n’a pas rassuré. Son établissement ne peut pas tout et il importe que les instances gouvernementales et parlementaires trouvent un accord fiable sur les règles budgétaires et son inquiétude à ce sujet ne semblait pas feinte. Le reste de son propos empruntait au cristallin bon sens : réduire les déficits en douceur pour mieux assurer la croissance donc l’emploi donc des richesses pour réduire la dette et ne pas donner à la fiscalité une capacité de destruction. C’est pourtant simple !
Le CAC 40 devrait réduire la voilure sauf à casser le mât d’autant que les marchés américains pourraient rester sages avant le grand week-end qui n’est généralement pas propice à la survie de pauvres dindes que de vieilles traditions mettent en danger. Une petite pause sur 3410 points aurait le mérite de solidifier le mouvement de reprise.