
Comme la veille, les acheteurs ont tenté en début de séance de résister à une vague de vente mais ils n’ont pas pu lutter contre la déferlante qui emporte l’Euro. Les économistes et autres observateurs des agences de notation n’en démordent pas, le dernier traité est la simple promesse d’une sévère récession. Certes, enterrer les aberrations de budgets en perpétuel déficit et inscrire une interdiction pour l’avenir de telles pratiques dans le marbre des traités est une bonne mesure mais quid de l’immédiateté ? Refuser à des peuples européens et peut-être au monde entier tout espoir pour de longues années d’une amélioration de leur conditions économiques est-il simplement envisageable ? Non répondent les marchés en pointant du doigt une rigueur teutonique qu’il faudrait de toute urgence remettre en cause. A défaut, même la première de la classe sera dégradée et beaucoup plus rapidement que prévue, manière de lui faire comprendre que la BCE doit enfin se comporter comme toutes les banques centrales, de manière responsable en privilégiant la croissance et non pas seulement la lutte contre l’inflation, fléau d’un autre siècle. Il serait temps de tourner la page., Madame Merkel et pour vous le dire quoi de mieux que ce grand bâton noir…qui propulse le CAC directement sur le support des 2970 points.
Aux Etats-Unis, la situation européenne continue d’inquiéter et fait chuter les indices, notamment le S&P 500 qui casse symboliquement les 1220 points, un seuil crucial pour beaucoup de gérants qui jusqu’ici étaient tentés par un habillage de bilan de fin d’année. Il devient impossible de se lancer dans des emplettes à la veille de nombreuses dégradations dont les conséquences sont simplement inconnues.
Le CAC est l’un des indices européens les plus attaqués sans doute en raison d’un abaissement de la note de la France. Ce n’est d’ailleurs pas le fait lui-même qui fait peur, il était déjà acté mais le niveau de dégradation. L’enjeu du moment réside donc bien dans le sauvetage ou non du support des 2970 points. Nous serions plus prudents que courageux même si le pire n’est jamais certain.
Rédigé par Bertrand Richard le 15/12/2011 modifié le 01/01/1970