A l’issue d’une nouvelle séance difficile car très volatile, le CAC parvient à clôturer positivement et ce pour la seconde fois consécutive. Les données du jour n’étaient pourtant pas bonnes avec notamment en Europe une adjudication obligataire italienne qui ne s’est pas bien déroulée. La BCE semble vouloir pourtant chercher à rassurer, un peu comme l’infirmière d’école qui au prétexte de l’administration d’un cachet d’aspirine pour des maux insignifiants laisse s’épancher l’adolescent et lui offre simplement son cœur. La trousse de la BCE ne contient pas beaucoup de médicaments ou plus exactement, il lui est interdit de les distribuer directement. Alors, elle laisse entendre que si grosse déprime, elle interviendrait discrètement en rachetant de la dette pour qu’aucun Etat ne souffre trop en ces temps historiquement difficile. Cela marche à en croire le rebond des marchés européens. Il suffirait d’un petit effort pour que le CAC réintègre clairement le support des 3265 points.
Aux Etats-Unis, on rebondit encore plus nettement malgré des chiffres hebdomadaires de l’emploi décevants et dans la lignée des données officielles du mois dernier. La FED, mieux dotée que la BCE, promet elle de tenir la main du convalescent tant que la blancheur du teint de ce dernier l’inquiétera. Il y aura d’autres assouplissements monétaires si nécessaire. Les investisseurs américains disent merci d’autant que les résultats d’entreprises les dynamisent.
Le CAC devrait rester dans un cadre de prudence avec l’annonce d’un recul de la croissance chinoise. Le fait fut éclipsé en Asie avec l’échec de l’envoi d’un satellite par la Corée du Nord mais il ne faut pas appliquer la règle du jamais deux sans trois trop vite : une troisième séance n’est pas acquise en ouverture. Il importe que la micro-économie vienne supplanter les défaillances de la macro-économie. Dans l’attente, il n’y a pas lieu à précipitation.