
Les ventes au détail poursuivent leur remontée et les ventes totales ont maintenant dépassé de 1,2 % le sommet précédant la pandémie. Il est donc normal d’observer une progression plus lente des ventes. L’ampleur et le rythme de la récupération sont toutefois biaisés à la hausse par le comblement d’une demande refoulée pendant la période de confinement.
Ainsi, certains secteurs sont appelés à voir leurs ventes diminuer au cours des prochains mois alors que les réalités de la récession et du haut taux de chômage restent malheureusement présentes.
On le voit déjà avec le recul des ventes d’automobiles après de forts bonds en mai et en juin. Cela dit, l’évolution des ventes est très différente selon les secteurs et certains d’entre eux sont loin d’avoir comblé les pertes subies en mars et en avril. C’est surtout le cas pour les vêtements (-21,7 % sous le sommet) et pour la restauration (-20,0 % sous le sommet).
L’augmentation de la production industrielle est de nouveau très redevable au secteur de l’automobile qui a enregistré un gain de 28,3 % en juillet, après des hausses encore plus fortes de 118,3 % en juin et de 111,0 % en mai. D’ailleurs, le manque à gagner de la production automobile par rapport au sommet de février n’est maintenant que de 0,3 %. Pour l’ensemble de la production manufacturière, ce manque à gagner est de 8,0 % (-8,7 % excluant les automobiles). Certains secteurs, notamment ceux liés à l’investissement des entreprises (équipements, machinerie…), traînent davantage de la patte. Il semble donc que le rebond de l’investissement sera plus modeste que celui de la consommation.
Implications
Le plus fort du rebond de l’activité économique après les mois de confinement semble déjà passé. L’économie américaine continuera de progresser, mais les croissances mensuelles seront dorénavant plus normales. On s‘attend néanmoins à une très forte hausse du PIB réel sur l’ensemble du troisième trimestre.