L’enquête auprès des entreprises indique qu’il y a eu 140 000 pertes d’emplois en décembre, après des gains de 336 000 emplois (révisés de 245 000) en novembre et de 654 000 (révisés de 610 000) en octobre

2020 : une année désastreuse pour le marché du travail américain (Sources : Bureau of Labor Statistics et Desjardins, Études économiques)
Le consensus des prévisionnistes ne s’attendait pas à des pertes nettes d’emplois en décembre. Toutefois, la surprise de ce matin, avec une première baisse nette de l’emploi depuis avril, n’est pas très grande et quelques signes, notamment l’enquête privée ADP, suggéraient une telle éventualité. La montée vertigineuse des cas de COVID-19 à l’automne et la mise en place de nouvelles mesures sanitaires contraignantes dans certains États pointaient vers une possible contre-performance du marché du travail.
À l’image de ce que l’on a vu au printemps, ce sont les secteurs du loisir, de la restauration et de l’hôtellerie qui ont été les plus touchés négativement.
Il y a tout de même des surprises positives dans le rapport publié ce matin. La bonne tenue de l’emploi chez les détaillants est particulièrement étonnante. On remarque aussi que les pertes totales de décembre (-140 000) sont presque complètement contrebalancées par les révisions haussières d’octobre (+44 000) et de novembre (+91 000). Cela dit, la situation de l’emploi demeure précaire. Il faudrait qu’il se crée 9 839 000 emplois pour rejoindre le sommet de février. Le niveau de l’emploi de décembre se situe à 93,5 % du niveau de février. Il est possible qu’une réelle reprise de l’emploi doive attendre que les effets positifs de la campagne de vaccination contre la COVID-19 soient assez présents pour relancer les secteurs d’activités déprimés par la crise.
Implications
Il est clair que la nouvelle vague de la pandémie est un obstacle pour la reprise de l’économie et du marché du travail. Le nouveau plan d’aide du gouvernement fédéral américain est donc bienvenu pour soutenir l’activité, mais la véritable relance semble devoir passer par le succès de la campagne de vaccination.