
Au cours de la semaine écoulée, le CAC aura réussi à enchaîner des plus hauts annuels en venant caresser les 3500 points. La BCE a fait d’une pierre plusieurs coups en évitant un assèchement du crédit interbancaire, en redonnant de l’oxygène aux Etats et au bout du compte en rassurant les marchés sur la capacité de l’Europe à sortir de la crise. Rien n’est vraiment acquis mais l’idée d’une faible valorisation des actifs dits à risque progresse dans les esprits. Tout devient question de paliers et donc de progression linéaire ou non. Le CAC vient de dessiner une étoile doji, marque spécifique d’une hésitation.
Aux Etats-Unis, les prises de bénéfices interviennent même si elles sont absorbées dans le calme. Le Dow Jones renonce à déborder les 13 000 points et le S&P 500 ne veut pas s’enhardir au-dessus des 1370 points. Le carburant haussier vient à manquer et les tensions avec l’Iran commencent à inquiéter d’autant que le brut demeure à des niveaux élevés servant finalement ce pays. Les opérateurs vont au demeurant éviter de grosses initiatives sans connaître les chiffres officiels mensuels du chômage qui seront publiés vendredi.
Le CAC devrait ainsi souffler et ce d’autant que les marchés asiatiques marquent le pas ce matin prenant prétexte d’un ralentissement à venir de la croissance chinoise en deçà de la barre des 8%. Ce chiffre ferait rêver plus d’un européen mais il est pourtant un plancher nécessaire pour éviter des tensions sociales dans un pays en pleine mutation. Un retour dans le petit couloir de transaction 3430-3480 est probable mais l’on pourrait évoquer une consolidation que si cassure nette des 3430 points.