L’éclosion de COVID-19 a provoqué une large révision à la baisse des perspectives économiques et celles-ci demeurent hautement incertaines. Elles dépendenderont du résultat des mesures visant à limiter la propagation du COVID-19

Il est évident que l’évolution prochaine de la pandémie de COVID-19 est la principale incertitude entourant les perspectives économiques et financières. La progression du nombre de cas d’infection sera le facteur clé dans la décision des autorités de poursuivre, voire d’étendre, les nécessaires mesures sanitaires et de confinement. Si une absence de progrès face à la maladie empêche un retour à la normale, l’économie devra poursuivre plus longtemps son hibernation actuelle. Dans ce cas, les mesures de PIB réel resteront faibles et les taux de croissance diminueront davantage. Dans le monde, plus de gouvernements pourraient avoir à adopter des mesures très contraignantes pour l’économie.
Les effets négatifs sur les profits des entreprises et sur les Bourses seraient alors plus importants et les risques d’une crise financière augmenteraient.
D’autres incertitudes ont trait à l’après-pandémie. Une fois les principales restrictions levées, l’activité pourrait ne pas rattraper son rythme comme souhaité. Des secteurs pourraient souffrir longtemps des entraves actuelles à la consommation, à la production et aux échanges commerciaux. Les conséquences à long terme des mesures budgétaires et financières pourraient aussi bouleverser les perspectives au-delà de la présente année. Au Canada, le retour à la normale après la pandémie de COVID‑19 pourrait s’avérer plus difficile que prévu. La forte baisse des prix du pétrole aura d’importantes répercussions négatives sur le secteur de l’énergie et il est difficile de prévoir quelle sera l’ampleur des effets à long terme sur l’industrie. De plus, la réduction des taux d’intérêt directeurs à un niveau plancher pourrait éventuellement accentuer les inquiétudes associées à l’endettement élevé des ménages si les taux demeurent bas trop longtemps. De la même façon, les importants plans de relance annoncés par les gouvernements pourraient amener des doutes sur les finances publiques et des pressions haussières sur les taux obligataires, surtout si la crise économique se prolonge.