Le coronavirus a eu raison du plus long marché haussier de l’histoire

Les places boursières ont connu une autre semaine très difficile marquée encore une fois par les nouvelles entourant le coronavirus. La semaine a débuté de façon très négative alors que la mésentente entre la Russie et l’Arabie saoudite a entraîné une chute spectaculaire des cours pétroliers, qui s’est ajoutée aux difficultés des marchés financiers. L’espoir d’une intervention des autorités pour soutenir l’économie et les marchés s’est traduite par un important rebond des indices boursiers mardi, mais le pessimisme est revenu en force mercredi et, surtout, jeudi, qui a été la pire séance boursière depuis le crash du 19 octobre 1987.

L’indice S&P 500 a ainsi clôturé la séance de jeudi en recul de plus de 26 % par rapport à son sommet du 19 février dernier, mettant ainsi officiellement fin au marché haussier débuté après la crise financière de 2008.

Pour le CAC 40, on constatait jeudi soir, une baisse de 33,82 % par rapport au plus haut du 19 février (voir graphique). Un rebond des indices est intervenu vendredi, et en cette fin de semaine le S&P 500 affichait une baisse hebdomadaire de 8,79 % tandis que le CAC 40 perdait sur la semaine 19,82 %. L’écart tient au fait que l’indice américain s’est vivement redressé après la clôture des marchés européens, suite à l’allocution du président américain Donald Trump.

Le vent de panique qui a soufflé sur les marchés financiers en début de semaine a entraîné une nouvelle chute spectaculaire des taux obligataires lundi. Les taux américains à 10 ans ont même temporairement descendu en dessous de 0,40 %, alors que les écarts de crédit connaissaient une hausse marquée. Les nombreuses mesures annoncées par les banques centrales, dont la Réserve fédérale et la Banque centrale européenne, pour assurer un niveau de liquidités suffisant et le bon fonctionnement des marchés ont toutefois calmé la situation et même entraîné une remontée significative des taux obligataires de long terme. Les taux américains et canadiens de 30 ans devraient ainsi afficher une hausse cette semaine, malgré la débâcle boursière.

La forte baisse des taux obligataires en début de semaine s’est répercutée sur le dollar américain, qui s’est déprécié contre certaines des autres principales devises, dont l’euro et le yen. Cela découle de la réduction des écarts entre les taux d’intérêt américains et ceux de certains pays. Le dollar américain s’est ensuite réapprécié contre l’euro et le yen, parallèlement au rebond des taux obligataires. Vendredi soir l’euro se traitait à 1,11 $.

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