Les investisseurs voient tout de même les taux plus élevés

Après de bons gains la semaine dernière, les principaux indices boursiers nord-américains faisaient du surplace, plombés par de nouvelles hausses des taux obligataires et le regain observé des cas de COVID-19 dans plusieurs pays. La situation sanitaire en Europe se dégrade, ce qui a d’ailleurs forcé la France à imposer un nouveau confinement.

L’attention des investisseurs reste davantage concentrée sur la reprise et les éventuelles hausses de taux d’intérêt.

Lors de sa réunion de mercredi, la Réserve fédérale (Fed) a temporairement réconforté les marchés boursiers en confirmant que l’annonce d’un changement de politique n’était pas à prévoir avant une amélioration concrète des données économiques. L’annonce a cependant moins plu aux investisseurs des marchés obligataires, qui anticipent un taux d’inflation de plus en plus élevé. Sur la semaine, les Bourses étaient en légères baisses concernant les principaux indices. Le S&P 500 et le NASDAQ perdaient respectivement 0,77 et 0,79 %. Le CAC 40 enregistrait une baisse hebdomadaire quasi-similaire de 0,80 %. Le prix du pétrole a aussi reculé de près de plus de 6 %, réagissant aux moins bonnes perspectives concernant la demande et à la hausse des stocks aux États-Unis.

Les taux obligataires américains n’ont pas beaucoup réagi directement après l’annonce de la Fed mercredi, mais ils ont bondi jeudi alors que les investisseurs jugent que l’inflation finira par forcer la Fed à changer son orientation. Sur la semaine, la hausse du taux de 10 ans était la plus marquée, à plus de 8 points de base, contre 3 points de base pour le taux de 5 ans.

Pour l’ensemble de la semaine, le dollar américain s’est apprécié contre la plupart des devises, mais il a connu un moment de faiblesse mercredi après que la Fed eut maintenu un ton très prudent. Le billet vert a vite repris une tendance haussière, aidé entre autres par le changement réglementaire sur la détention d’obligations gouvernementales par les institutions financières aux États‑Unis. L’euro a connu une séance de jeudi un peu plus mouvementée en raison de l’annonce de nouveaux confinements. La devise commune valait près de 1,20 $ mercredi et s’échangeait à moins de 1,1904 $ vendredi soir.

Rédigé par Pascal Delmas / BourseTrading.info le 19/03/2021 modifié le 22/03/2021 – 15:07

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