La semaine se termine pratiquement là où elle avait débuté sur une note néanmoins légèrement baissière. Le CAC revient cependant de loin après une chute très sévère mardi qui a pris de surprise nombre d’opérateurs pratiquement engourdis par un cheminement haussier, certes ralenti depuis le mois de février mais exempt de volatilité. Celle-ci s’est donc brutalement rappelée à son bon souvenir comme s’il y avait lieu de marteler que la crise économique mondiale n’a pas tourné le coin de la rue pour reprendre une formule célèbre d’un président américain. La crainte d’un dossier grec en déshérence a provoqué un mouvement de panique, preuve que la hausse est devenue fragile. La Grèce aura bien son aide puisque les créanciers privés, à genoux et arme de poing sur la nuque ont accepté des abandons substantiels. Le CAC acte l’accord et manifeste un simple soulagement avec une nouvelle étoile doji qui relance la question d’un retournement de tendance.
Aux Etats-Unis, le Dow Jones grappille quelques points et le S&P 500 revient très exactement sur 1370 points entretenant ainsi tous deux une assez perceptible incertitude. En effet, l’emploi s’améliore au-delà de prévisions déjà optimistes mais cela ne suffit plus et éloigne même l’idée de gestes supplémentaires de la FED. Le dossier grec quitte le haut de la pile mais laisse en suspens bien d’autres foyers d’interrogations si ce n’est d’inquiétudes notamment l’impact du ralentissement de l’économie chinoise et dans l’immédiat les conséquence d’un baril de pétrole qui ne veut plus fléchir. Le S&P 500 se refuse donc à tout signal haussier puisqu’il ne veut pas franchir les 1370 points.
Le CAC s’achemine vers un recul prudent et de nouveau pourrait s’enfermer dans une attitude attentiste qui graphiquement se lirait par une nouvelle évolution entre 3530 et 3580 points. Seule une sortie franche de cette zone permettrait de se forger une opinion. Nous continuons de penser que l’immobilisme est père de découragement, à tout le moins doit susciter la défiance.