D’une semaine à l’autre, les opérateurs ont subi la douche écossaise car après l’euphorie liée à l’adoption d’un plan de résolution de la crise grecque, il fallut subir le rude coup infligé par le premier ministre Papaandreou à savoir l’annonce d’un referendum. La panique s’est nécessairement imposée et nécessité était de vivre au gré des événements amplifiés par la tenue du G20. Le flot d’informations a emporté toute approche sereine et dans une volatilité exacerbée le CAC a quitté sa résistance des 3350 points pour revenir sur le support des 3120 points. Il se retrouve sur la sellette, parfait reflet d’une situation encore bien incertaine avec pour la communauté européenne deux pays sous haute surveillance la Grèce et peut-être plus encore l’Italie.
Aux Etats-Unis, les réactions sont plus modérées que ce soit dans un sens ou dans un autre. Outre la situation internationale et plus particulièrement européenne, les investisseurs ont été déçus par les derniers chiffres de l’emploi. La décrue ne veut pas s’amorcer et le sentiment d’une croissance mondiale en panne perdure et assombrit un peu plus l’avenir pour les trimestres à venir. L’épine européenne par ailleurs demeure ce qui empêche de se concentrer sur d’éventuelles bonnes nouvelles en provenance des entreprises puisque la saison des résultats n’est pas encore achevée.
Le CAC devrait peiner à se trouver une tendance après un G20 qui laisse en suspens de nombreuses questions même si ce dernier a eu le mérite sous la pression du couple franco-allemand d’éviter un référendum aux conséquences catastrophiques pour la Grèce et pour l’Europe. Avec le départ du premier ministre grec et probablement de celui de Silvio Berlusconi, une trouée vers un peu de ciel bleu est encore à espérer surtout si les ministres des finances européens finalisent concrètement la mise en place du FESF. Beaucoup d’interrogations donc de la prudence car le biais haussier initié en octobre serait bel et bien remis en cause avec la cassure du support des 3120 points.