
Très mauvaise semaine, très mauvaise quinzaine, très mauvais mois : depuis le 16 mars, date à laquelle le CAC, crânement, touchait la barre mythique des 3600 points, la chute sévit et toute la hausse du premier trimestre est pratiquement oubliée. Mauvais triptyque, fondamental celui-ci, et responsable désigné de la fuite des investisseurs : l’incapacité présumée de l’Espagne à tenir ses engagements de réduction des déficits, la reprise trop lente de la croissance américaine et l’essoufflement de l’économie chinoise. N’en jetez plus, l’éponge a déjà disparu et le CAC ne conserve qu’une grande bougie noire, foret destructeur pour toucher le fond soit la zone des plus bas annuels.
Aux Etats-Unis, on rêve d’une immense plage déserte pour sublimer un quant à soi, celui des résultats d’entreprises américaines. Au lieu de cela, il faut bien s’irriter avec le retour des grosses inquiétudes suscitées par l’Europe et une Chine victime de points de côté alors même que la course doit impérativement continuer. Le recul des indices américains est plus sobre et bien loin d’avoir détruit la hausse du premier trimestre. Le S&P 500 cherche même à préserver les 1370 points. De la saison des résultats, il faut maintenant la survenue de miracles.
Le CAC 40 ne semble pas vouloir se redresser en ouverture à en juger par les Futures. La mauvaise humeur asiatique n’incite pas les acheteurs à l’effort et il est vrai que le balayement sans appel par la seule séance de vendredi des deux tentatives de rebond opérées mercredi et jeudi n’incite pas à chercher d’autres coups possibles. L’ultime parachute peut résider dans l’idée que les marchés européens ne méritent peut-être pas que l’écart se creuse à ce point avec les homologues américains. Certes, il est admis que le raclement de gorge du Dow Jones vaut rhume en Europe. De là à pratiquer les soins intensifs…