Hier, nous indiquions qu’en deçà des 4740 points, le future CAC 40 se situait en zone de danger. Il est des fois où l’on pourrait croire au pressentiment, cette forme d’activité cérébrale que nous développerions sans le savoir et qu’aucune force rationnelle ne permet d’expliquer ou même d’étayer. A moins, plus prosaïquement, que ce soit la faute à pile ou face. Quoiqu’il en soit, cela fait plusieurs séances que nous savons par expérience (ancienne) que l’analyse graphique ne vaut que dans un environnement modérément stable pas au sein d’un contexte de l’inconnu. Rester sur le banc de touche relève du conseil déprimant et pourtant il doit tenir son rang souvent précieux. Le future CAC 40 a bénéficié de l’optimisme des premières lueurs du jour, éternelle promesse de l’aube mais les vendeurs n’ont pas ressenti le besoin de longs étirements pour passer de nouveau à l’action dans un environnement de volatilité qui leur convient à merveille. Le future CAC 40 a ainsi rejoint les 5550 points.
Aux Etats-Unis, force est de constater que le président Trump fut un artisan incontesté de l’élan haussier assez récent et peu commun des marchés américains. L’obsession de sa réélection lui dicte sa conduite, ses détracteurs préciseront sans autre motif d’intérêt général. Ses électeurs apprécieront sans doute sa volonté de protéger le peuple américain en l’isolant du reste du Monde avec pour seule exception le cousin britannique. Les opérateurs crieraient plutôt à l’hérésie économique et à la certitude de la survenance inéluctable d’une récession économique mondiale. Les futures, dans cet esprit, sans vissés en territoire profondément négatifs.
Le future CAC 40 accuse nécessairement le coup et après un gap baissier abyssal vient à tutoyer le support des 4275 points d’un très lointain souvenir. Qu’écrire après avoir déchiré nos graphes dont l’impuissance pousse au courroux ? Que non, les 4275 points ressemblent à un creux de tempête propice à exciter les surfeurs un peu fous. Chacun ira de son opinion, les gourous n’existent pas.
Bertrand RICHARD