Analyse technique du Future CAC 40.

Le CAC 40 s’est senti poussé des ailes à l’ouverture et s’est ainsi installé au-dessus de la résistance des 5800 points. La voie royale des 6000 points s’ouvrait de nouveau avec des acheteurs tout en remerciements à l’endroit des banques centrales. En effet, pour ces dernières, le risque inflationniste est minime et la priorité demeure au soutien de l’économie. Avant deux voire trois ans, la politique demeurera accommodante. Qu’on se le dise martela le gouverneur de la FED devant le sénat ! Seulement voilà, les faits sont têtus et leurs poids n’autorise pas l’envol, acrobatie pour laquelle les paroles ont développé un don…Le coût des matières explose et nécessairement se répercutera quand le consommateur verra l’hélicoptère se poser pour distribuer la manne promise par un plan mirifique. L’inflation n’est pas là mais les plans de sa future demeure sont dessinés. Il faut donc prévoir d’ores et déjà des hausses de taux ce qu’anticipe le démuselé secteur obligataire.
Le CAC 40 fut dans l’obligation de battre en retraite. Un record certes mais une baisse qui peut désormais en appeler d’autres. Ne voit-on pas quelques gaps orphelins abandonnés au sort terrible de la solitude ?

Certains observateurs et autres gérants écoutés l’avaient prévu : Un dix ans américain au-dessus des 1.5% équivaut à une perspective de baisse du S&P 500 de 8 à 10 %. Le raisonnement est simple, la moyenne du rendement des actions du S&P 500 est de 1.5%. Un gérant sérieux n’intervient sur les marchés actions, donc prend des risques que pour la promesse d’un rendement. Entre 1.5% de rendement avec obligations sans risque et 1.5% de rendement avec des actions donc un risque, de quel choix parle-t-on ? Le ton résolument réconfortant de Jérôme Powell fut ainsi rapidement oublié et le reste appartenait aux vases communicants.
Les imprudentes bougie blanches sont happées par une longue noire qui a tout juste conservé la décence d’épargner le support des 3825 points. Un premier enseignement est à tirer de ce puissant renouveau obligataire. Tout ce qui évoque désormais l’inflation est l’ennemi de l’acheteur. A surveiller de très près, cet après-midi, les dépenses et revenus des ménages sans oublier l’indice de confiance du consommateur.