Une semaine marquée par une nouvelle hausse des tensions entre les États-Unis et la Chine

L’aversion pour le risque était de retour cette semaine. La Bourse américaine a ouvert en baisse lundi alors que des restrictions ont été annoncées envers la compagnie chinoise Huawei. L’administration américaine a rapidement assoupli sa décision en permettant un délai sur les restrictions, ce qui a aidé le marché boursier mardi. La Bourse américaine est toutefois repartie à la baisse mercredi et jeudi alors que les tensions commerciales demeuraient vives et que certaines données économiques ont été décevantes aux États-Unis. L’indice S&P 500 a fait mieux vendredi, mais il concède une perte hebdomadaire d’environ 1,32 %. Le CAC 40 quant à lui a perdu près de 1,08 % sur la semaine.

Les taux obligataires américains ont légèrement augmenté en début de semaine, mais cela n’a pas duré. Le compte rendu de la rencontre de la Réserve fédérale publié mercredi a confirmé que les dirigeants s’attendaient à une faible inflation aux États-Unis, ce qui a affaibli les taux obligataires. Les données américaines décevantes publiées jeudi ont aussi pesé sur les taux. Vendredi matin, les taux de 2 ans et de 10 ans s’établissaient autour de 2,15 % et 2,30 % respectivement.

Le dollar américain est demeuré plutôt stable, en moyenne, en première moitié de semaine. Des inquiétudes sur la croissance économique américaine jeudi ont contribué au recul du billet vert contre quelques devises, dont le yen et l’euro. Au moment d’écrire ces lignes, le taux de change japonais se maintenait sous les 110 ¥/$. Quant à l’euro, en dépit d’indicateurs également décevants pour l’économie de la région, il oscillait près de 1,12 $. La livre sterling a moins bien fait. Les rumeurs de démission de Theresa May, lesquelles se sont confirmées vendredi, ont contribué à affaiblir la devise britannique autour de 1,27 $.

Rédigé par Hendrix Vachon et Carine Bergevin-Chammah, économistes chez Desjardins, le 24/05/2019 modifié le 24/05/2019 – 22:36

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