Les produits dérivés disponibles sont nombreux et il n’est pas toujours simple de s’y retrouver. La distinction entre les warrants les Turbos et les CFD n’est pas évidente. Quelques éclaircissements s’imposent…

Le warrant est, en France, le plus vieux des trois types de produits dérivés. La fixation de son prix par l’émetteur est complexe puisqu’il faut tenir compte d’une valeur temps qui s’amoindrit jour après jour et surtout d’une volatilité implicite calculée également par l’émetteur et sur laquelle le détenteur du warrant n’a aucune maîtrise. Le warrant reste parfait pour qui veut jouer la volatilité. Idéalement, un warrant est à acquérir en période de faible volatilité pour être revendu quand la volatilité est à son comble. Plus facile à décrire qu’à faire…
Le Turbo séduit par sa simplicité de fonctionnement et surtout par le fait que d’une part, le calcul de son prix est facile et peut être connu à tout moment et d’autre part que la volatilité n’intervient pas. Le Turbo, à la différence du warrant, épouse parfaitement, avec un effet de levier qui peut être très élevé, les mouvements du sous-jacent. Toute la difficulté réside dans le choix d’un prix d’exercice adéquat de sorte que le Turbo ne subisse pas une désactivation fatale. Il est idéal quand la volatilité est faible. Un article sur le fonctionnement des Turbos vous permettra d’en savoir davantage sur ces produits.
Le CFD (Contract For Difference), venu tout droit des pays anglo-saxons, ne relève pas des marchés officiels. Il est proposé par des courtiers qui animent, en interne, une cotation permanente. Son fonctionnement est également très simple. Il consiste à accompagner les mouvements d’un sous-jacent, hausse ou baisse, avec effet de levier lequel peut-être parfois très élevé (50, 100, 200 etc). L’inconvénient majeur et non des moindres réside dans le fait qu’à la différence des warrants et Turbo, valeurs mobilières au comptant, il peut entraîner des pertes supérieures à la mise initiale. La bonne connaissance et pratique des ordres stops est donc indispensable. Or, il faut parfois beaucoup de temps et d’argent perdu avant une parfaite maîtrise.
Chaque produit a donc ses adeptes. Les trois nécessitent des connaissances boursières solides et l’acceptation de risques importants.
Rédigé par Bertrand Richard, le 29/12/2019 modifié le 14/06/2020 – 22:51