Warren Buffett et l’effet boule de neige

L’effet boule de neige qui est le titre de la biographie de Warren Buffett est la forme imagée de l’incroyable accumulation de richesse financière, mais aussi humaine, de la deuxième plus grosse fortune du monde. Mais cet effet illustre aussi parfaitement le mécanisme qui explique en partie son incroyable succès financier, celui des intérêts composés.

Joie de l’enfance que de se remémorer la formation d’une boule de neige dévalant une pente ! Elle grossit de plus en plus rapidement au fur et à mesure qu’elle agglomère davantage de neige. Ce phénomène d’accumulation s’applique aussi dans la finance grâce aux intérêts composés, qui font le bonheur des financiers. Ce principe de recapitalisation permet d’augmenter de façon exponentielle une somme d’argent dans le temps grâce aux intérêts qu’elle produit. Pour ce faire il suffit de réinvestir ces intérêts qui porteront intérêt à leur tour. Ainsi un placement de 100 euros rapportant 10% par an générera en fin d’année 10 € d’intérêt. En les réintégrant, le capital en début d’année sera de 110 € portant les intérêt perçus en fin d’année à 11 €, et ainsi de suite. 

En Bourse, ce phénomène de recapitalisation est un des fondements du succès car l’écart de performance sur le long terme peut être considérable selon que l’on réinvestisse ou non les dividendes. Par exemple un placement de 1$ réalisé dans l’indice S&P 500 en 1950 en prenant soin de réinvestir chaque année les dividendes perçus générerait aujourd’hui un profit 8 fois plus élevé que le même investissement, sans réinvestissement des dividendes. (Voir graphique).

Warren Buffett a toujours attaché une importance à l’effet « boule de neige » de ses placements, y compris dans le choix des sociétés dans lesquell

es il investit. À la question d’un actionnaire qui lui demandait « Quelle est l’entreprise idéale ? », Warren Buffet répondit « L’entreprise idéale, c’est celle qui engrange des retours sur investissement très élevés et qui continue d’utiliser ces capitaux à ces taux élevés. Elle devient alors une machine à intérêts composés ». Cette prise en compte de l’effet multiplicateur d’un placement explique notamment « la radinerie » souvent reprochée à cet investisseur de légende. Pour Warren Buffett, dépenser 100 € aujourd’hui, c’est en fait un manque à gagner de plusieurs milliers d’euros dans quelques années, s’il avait pu placé cet argent !

Rédigé par Pascal Delmas / BourseTrading.info le 04/10/2010 modifié le 05/10/2010 – 21:36

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